sourires en cascade 17 octobre
Jour de courses, il me faut aller dans un grand magasin, acheter des tas de trucs dont des stabilisateurs pour ma fille, oups non pour son vélo… elle a enfin l’âge de quitter son tricycle chéri et d’enfourcher un vélo wouhaou ‘achement grand… mais roulettes recommandées… Bref terrible corvée, il me faut aller à la grande surface …
Je me gare sur le parking, il pleut… le cadi est mouillé, je souris il est frais comme les doigts de ma fille hier lorsqu’elle jouait à laver les cailloux du jardin dans une flaque d’eau…
J’entre dans la galerie marchande… un artisan expose des nappes magnifiques, j’en achèterais bien une dans les couleurs de feu, elle est si belle, je souris heureuse de penser comme elle rendrait ma table jolie.
J’entre dans la fauverie, tiens rayon vaisselle, superbe ces assiettes, dans trois mois, si elles sont encore là je m’en achèterais, je les mettrais sur ma jolie nappe avec ces tasses et ces plats, ces bougies aussi… J’ai envie de m’acheter de la vaisselle pour recevoir ceux que j’aime, envie de cuisiner, envie de croquer la vie…
Rayon bijoux, ces boucles d’oreilles, ce collier ce bracelet, hum oui, merci les bijoux pour ce moment de rêves, tiens les sous-vêtements, envie d’en avoir de nouveaux, des plus coquins, des neufs pas encore déflorés…
Oh superbe ce costume noir, classe et féminin comme tout, je le porterais avec rien dessous, tu me prendrais dans tes bras, tu glisserais tes mains sous ma veste et je verrais tes yeux frémir lorsque tes doigts tomberaient sur ma peau… tu jetterais un œil à peine discret dans mon décolleté afin de vérifier la trace quelque part d’un sous vêtement, tu plongerais alors tes yeux dans les miens me serrant contre toi, et me murmurerait à l’oreille «mais dis donc tu n’as rien là-dessous ?» devant mon rire, tu me rendrais mon sourire heureux, puis dans un éclair de lucidité gourmande tu me reprendrais contre toi posant sans plus de pudeur tes mains sur mes fesses… Je sens tes doigts qui recherchent les limites d’une hypothétique petite culotte, mes yeux rient tant que je ne peux me retenir de t’embrasser le nez et devant ta mine faussement outrée te dire combien je t’aime… hum, oui, dommage, ils n’ont pas ma taille, sinon je l’aurais bien acheté ce costume noir…
Oh mais je n’ai toujours pas trouvé le rayon vélo, mais cette robe de petite fille est magnifique, hum celle-là aussi, tiens un papillon… j’aimerais le coller sur une lettre que j’enverrais… ah voilà le rayon vélo, je prends les stabilisateurs et puis une super sonnette de Oui-oui… Je laisse passer deux personnes devant moi à la caisse, je m’en fiche, moi je rêve, le gars de la caisse me demande si j’ai la carte de fidélité, le pauvre je ne lui dis pas ce que j’en pense mais le jour où je serais fidèle à une centrale d’achat … n’importe quoi…
Je sors heureuse, la vie est belle, il ne pleut plus… je monte dans ma voiture et roule durant quelques 40 minutes en rêvant que je roule vers l’amour…